Étude Coénove x Artelys : décarboner les bâtiments par un mix énergétique équilibré !
Publié leDans l’attente de la publication de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE 3), qui fixera les grandes orientations stratégiques de la France en matière de politique énergétique pour la prochaine décennie, la sortie progressive des énergies fossiles s’impose plus que jamais comme une nécessité.
Dans ce contexte, l’association Coénove a commandé à la société indépendante Artelys une étude sur les perspectives à 2030 de décarbonation du secteur résidentiel et tertiaire.
Cette étude s’appuie sur les scénarios proposés par RTE dans le focus « Bâtiment », publié en janvier 2025, de leur Bilan Prévisionnel.
Sur la base d’hypothèses affinées et de travaux précis sur le fonctionnement des systèmes hybrides en configuration réelle, l’étude Artelys/Coénove réévalue ainsi l’intérêt des PAC hybrides par rapport aux PAC entièrement électriques.
L’étude Artelys/Coénove propose également des scénarios 2030 alternatifs, intégrant un mix énergétique plus diversifié combinant électrification performante et surcroit de gaz renouvelable dans le secteur du bâtiment, et montre la résilience et la robustesse qu’apportent les solutions hybrides et la complémentarité des vecteurs énergétiques à nos systèmes énergétiques français et européens.
Les scénarios ont été évalués sur la base des coûts complets pour la collectivité, des émissions de CO₂ et des besoins en flexibilité ainsi que plusieurs aléas et stress tests (moindre disponibilité nucléaire, retard du développement des énergies renouvelables, moindre efficacité des rénovations).
Les résultats de cette étude montrent que le mix le plus favorable pour la collectivité parmi les configurations considérées est le scénario présentant une électrification correctement calibrée tout en maintenant une part plus large d’équipement gaz performants, associés à un développement plus important du biométhane et des solutions hybrides.
Ce scénario, que l’on peut qualifier d’optimal et sans regret, réduit davantage les émissions de gaz à effet de serre, est moins coûteux pour la collectivité et limite les besoins de flexibilité.
Les analyses de sensibilité confirment que ce mix est également plus résilient face aux aléas tels qu’une moindre disponibilité des moyens de production électrique ou des trajectoires de rénovation incomplètes.
En conclusion, ces résultats soulignent l’importance d’intégrer, dans les politiques publiques de décarbonation du bâtiment, un mix énergétique combinant électrification bas-carbone et gaz renouvelables, afin de concilier efficacité, coût et résilience du système énergétique. Une politique d’électrification à outrance du secteur des bâtiments pourrait être contre-productive et beaucoup moins prudente pour la résilience de nos systèmes énergétiques en favorisant les solutions peu performantes, en diminuant notre capacité à gérer des aléas et en grevant le pouvoir d’achat des ménages et la compétitivité des entreprises.
Encourager la PAC hybride, c’est également soutenir nos industriels Franco-européens et favoriser l’ensemble de notre filière d’installation, entretien et maintenance qui réclame stabilité fiscale et réglementaire tout en maintenant un panel diversifié d’équipements performants, pour leurs clients.
