Dette publique, énergie… passons de la cigale à la fourmi !
Publié le| Alors que nous devrions parler simplification administrative, rationalisation des dépenses publiques, relance économique, investissements dans la transition écologique, lutte contre la précarité énergétique, … le débat public semble saturé par la « taxe Zucman » et autres totems médiatiques qui nous détournent parfois des sujets essentiels à trancher.
Au moment où des efforts vont être demandés à chacun pour réduire la dette que nous allons laisser à nos enfants, il est bien sûr légitime de souhaiter que chacun contribue et que les plus aisés participent, dans un esprit de justice fiscale. En revanche, pendant ce temps, on oublie de parler d’une autre dette que nous allons laisser à nos enfants, la dette environnementale. La Cour des comptes, dans son premier rapport annuel sur la transition écologique, vient de rappeler la nécessité d’agir dès maintenant : « Même si le montant des investissements impressionne, il reste bien inférieur à ce que nous coûterait la poursuite des politiques actuelles ». Ainsi, reporter les investissements est « une erreur de politique publique fondamentale » qui « ne fait qu’augmenter la dette environnementale et sociale ». Les débats sur la « taxe Zucman » illustrent notre difficulté collective à agir de façon pragmatique, que ce soit en matière financière ou environnementale, vis-à-vis des générations futures. Dépense publique et transition écologique sont des sujets symptomatiques de notre propension à ne pas débattre de l’essentiel et à reporter les efforts et les investissements nécessaires. Dans ce contexte, il y a pourtant des choix sans regrets à promouvoir : la rénovation des bâtiments, l’adoption rapide d’une Programmation pluriannuelle de l’énergie, le soutien aux politiques de sobriété et d’efficacité énergétique, le développement des énergies renouvelables, au premier rang desquelles le biogaz (non intermittent, stockable et issu du recyclage des déchets), … Nous sommes au pied du mur et il nous faut agir rapidement alors devenons plutôt fourmis que cigales, au risque de nous trouver fort dépourvu quand l’hiver sera venu … |
L’intégralité de la newsletter du mois de septembre est à consulter ici.